Frammenti di Rossovenexiano | Rosso Venexiano -Sito e blog per scrivere e pubblicare online poesie, racconti / condividere foto e grafica

Login/Registrati

To prevent automated spam submissions leave this field empty.

Sfoglia le Pagine

Sostieni il sito

iscrizioni
 
 

Pour faire le portrait d’un oiseau - Jacques Prévert

Peindre d'abord une cage
avec une porte ouverte
Peindre ensuite 
quelque chose de joli 
quelque chose de simple
quelque chose de beau 
quelque chose d'utile pour l'oiseau.
Placer ensuite la toile contre un arbre 
dans un jardin 
dans un bois
ou dans une forêt 
se cacher derrière l'arbre 
sans rien dire sans bouger... 
Parfois l'oiseau arrive vite. 
mais il peut aussi bien mettre de longues années avant de se décider. 
Ne pas se décourager
attendre
attendre s'il faut pendant des années
la vitesse ou la lenteur de l'arrivée de l'oiseau n'ayant aucun rapport
avec la réussite du tableau. 
Quand l'oiseau arrive 
s'il arrive 
observer le plus profond silence 
attendre que l'oiseau entre dans la cage 
et quand il est entré
fermer doucement la porte avec le pinceau
puis
effacer un à un tous les barreaux 
en ayant soin de ne toucher à aucune des plumes de l'oiseau.
Faire ensuite le portrait de l'arbre
en choisissant la plus belle de ses branches 
pour l'oiseau 
peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent
la poussière du soleil 
et le bruit des bêtes de l'herbe dans la chaleur de l'été
et puis attendre que l'oiseau se décide à chanter.
Si l'oiseau ne chante pas 
c'est mauvais signe 
signe que le tableau est mauvais
mais s'il chante 
c'est bon signe
signe que vous pouvez signer. 
Alors vous arrachez tout doucement 
une des plumes de l'oiseau 
et vous signez votre nom dans un coin du tableau.
 
 
 
Pour faire le portrait d’un oiseau
Jacques Prévert
 

Cerca nel sito

Accademia dei sensi

 ♦sommario♦

a cura di Ezio Falcomer

♦Compagnia di teatro sul web Accademia dei Sensi♦

Cerca per...

Sono con noi

Ci sono attualmente 3 utenti e 4481 visitatori collegati.

Utenti on-line

  • Gigigi
  • yannelle
  • Rinaldo Ambrosia